Régis Bossut, donne des exemples, contre-exemples et aussi des idées pour responsabiliser.
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Souvent, j’entends en cours de coaching, des managers me
dire: « Régis c’est fou ce que je peux être assailli, à longueur de journée,
par des collaborateurs qui ont des problèmes ».
« Ce n’est pas possible, je n’arrête pas de leur dire : prenez des initiatives et
ils ne peuvent s’empêcher de me demander à tout bout de champ, s’ils peuvent
faire ceci ou cela ».
Qu’est-ce qui génère ce type situation et comment y répondre ?
3 CONTRE-EXEMPLES :
Un collaborateur vient voir son manager : » J’ai deux
absents, ce matin, qu’est-ce que je peux faire ? ».
Le manager : « Si c’est seulement pour la journée, vous assurez les commandes
prioritaires et si ça doit se prolonger, faites appel à l’intérim ».
Le collaborateur : « Oui mais on va prendre du retard » ou « Oui mais
on va dépasser le budget »
Un deuxième collaborateur : » Je suis ennuyé car Dupont qui devait me rendre son
rapport il y a une semaine ne m’a toujours rien envoyé, je ne sais pas quoi
faire »
Le manager : « Dites lui de se débrouiller pour qu’il vous envoie ce rapport
pour demain à 9 heures, sinon, il aura à faire à moi »
Le collaborateur : « Oui mais il risque de dire qu’il devra décaler ses
rendez-vous avec ses clients » ou « Oui mais ça risque de le démoraliser
pour huit jours »
Un troisième collaborateur « Je n’ai eu aucune réponse
satisfaisante à mon appel d’offre, qu’est-ce que je fais ? »
Le manager : » Ce n’est pas grave, je vais relancer mes anciennes
relations »
Le collaborateur : « Oui mais ça va prendre du temps » ou « Oui mais
les responsables ont changé »
QUE SE PASSE-T-IL
?
Le manager, cherche, lui-même, une solution
pour son collaborateur.
Et avec les meilleures intentions du monde, c’est comme si, il émettait différents
types de messages implicites :
« Vous n’êtes pas ici pour réfléchir »
« Je ne fais confiance qu’en moi-même »
« Vous êtes un débile mental »
« Surtout, quand vous avez un problème, venez me voir »
De plus, chaque fois que le manager, donne sa solution, il
provoque un jeu infernal : le jeu infernal du « Oui mais » qui bien
souvent, suffit, pour que le manager, en moins d’une minute, compromette,
durablement, ses relations avec, pas seulement le collaborateur en question,
mais toute son équipe !
Comment se termine bien souvent ce type d’entretien ? Après le N ième « Oui
mais » le manager finit par dire, excédé : « Écoutez, je me tue à vous
trouver des solutions et vous n’êtes toujours pas satisfait, alors, débrouillez-vous ! »
Comment repart le collaborateur : en maugréant : « Ah là là, ces managers, ils
sont toujours sur notre dos quand on en a pas besoin et dès qu’il y a un problème,
il n’y a plus personne ! ».
Et le manager, comment est-il ? : « Ce n’est possible, quelle équipe ! Il
n’y en a vraiment pas un pour relever l’autre ! Qu’est-ce que je ferais si je
ne m’avais pas ! »
Et quelques minutes plus tard … Le manager voit s’avancer
dans sa direction, un autre collaborateur et se dit en se sentant des noeuds dans
l’estomac : « Quoi encore ! ».
Il n’y a pas de hasard !
QUE FAIRE ?
D’abord, écouter et ensuite, poser des questions, par exemple :
Que voyez-vous comme solutions ?
Que proposez-vous ?
Que faut-il faire d’après vous ?
QUEL EN EST L’INTÉRÊT ?
Poser des questions à un collaborateur, c’est lui montrer notre confiance dans ses capacités
C’est le valoriser et l’encourager à chercher une solution
Cela permet de mieux le connaître.
C’est se donner plus de chances d’avoir des solutions de bon sens
C’est motiver le collaborateur qui mettra en oeuvre, sa propre, solution.
C’est l’encourager à venir avec des solutions plutôt qu’avec des problèmes
Et aussi, un gain de temps pour le manager
ET SI ?
– Le collaborateur propose une solution inacceptable ?
La refuser en expliquant pourquoi.
– Le collaborateur ne trouve pas de solution ?
Plusieurs possibilités :
1. Lui donner du temps pour en trouver.
2. Poser d’autres questions.
3. Lui donner des pistes.
4. Si, il n’a vraiment pas de solution, là vous êtes sûr qu’il a besoin d’aide et il est peu probable, qu’il ait envie de faire un « Oui mais »
ET MAINTENANT ?MAINTENANT ?
Qu’est-ce que vous pouvez faire pour découvrir l’efficacité de ce conseil ?
Pour en savoir plus :
Le leadership en action online Blended»